Accra, Ghana – Le Ghana a pris une mesure audacieuse pour remettre de l’ordre dans son secteur aurifère : tous les ressortissants étrangers actifs dans le commerce local de l’or devront cesser leurs opérations d’ici le 30 avril 2025. Cette décision, annoncée par la toute nouvelle entité gouvernementale, le Ghana Gold Board (GoldBod), vise principalement à endiguer la contrebande, à augmenter les recettes de l’État et à reprendre le contrôle de ses précieuses ressources en or.
Désormais, le GoldBod aura l’autorité exclusive pour acheter, vendre, analyser et exporter l’or provenant des mineurs artisanaux et à petite échelle. Les licences commerciales précédemment accordées aux entreprises étrangères ne sont plus valides. Si ces dernières pourront toujours demander à acheter de l’or directement auprès du GoldBod, elles ne seront plus autorisées à opérer au sein du réseau commercial local.
En tant que producteur d’or majeur en Afrique, le Ghana espère que cette démarche permettra de structurer davantage le secteur, de réduire les transactions illégales et de s’assurer que le pays profite plus équitablement de sa richesse minière. Le gouvernement a d’ailleurs alloué 279 millions de dollars au GoldBod pour l’acquisition et l’exportation d’au moins trois tonnes d’or chaque semaine. Bien que cette mesure ne cible pas directement l’extraction minière illégale, elle est perçue comme un moyen de la décourager et d’instaurer une plus grande transparence dans l’ensemble du secteur.
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