En ce mois de janvier 2025, une page se tourne avec la naissance officielle de la Génération Bêta. Succédant aux générations Alpha (2013-2024) et Z (1997-2012), cette nouvelle vague regroupera les enfants nés entre 2025 et 2039, selon le démographe et chercheur Mark McCrindle. Ces enfants porteront le poids d’un héritage numérique omniprésent et de défis sociétaux inédits, tout en incarnant l’espoir d’une adaptation éclairée à un monde en pleine transformation.
La Génération Bêta évoluera dans une ère où la technologie sera non seulement omniprésente mais aussi profondément intégrée dans tous les aspects de la vie quotidienne. Si les Millennials ont connu l’émergence d’internet et des téléphones portables, et les générations Z et Alpha ont grandi avec les réseaux sociaux, les Bêta vivront dans un univers façonné par l’intelligence artificielle et l’automatisation. De l’éducation à la santé, en passant par les loisirs et le travail, ces technologies redéfiniront les contours du monde.
Cependant, cette immersion technologique s’accompagnera d’une meilleure conscience des dangers qui l’accompagnent. Élevés par des parents natifs du numérique, ayant eux-mêmes expérimenté les bienfaits et les pièges des écrans et des réseaux sociaux, ces enfants seront probablement mieux encadrés. Les statistiques montrent déjà que 36 % des parents de la génération Z considèrent comme prioritaire de limiter le temps d’écran de leurs enfants. Ainsi, les Bêta pourraient être la première génération à allier un usage accru des outils numériques à une sensibilisation accrue à leurs risques.
Au-delà des évolutions technologiques, cette génération sera confrontée à des défis d’une ampleur inédite. Le changement climatique, les tensions géopolitiques et les transformations démographiques imposeront de nouvelles priorités. Mais cette génération pourrait aussi se distinguer par des idéaux plus marqués de diversité, d’égalité et de durabilité, hérités des luttes et des aspirations de leurs parents. La Génération Bêta devra inventer des solutions innovantes pour relever ces défis tout en poursuivant l’avancée vers un monde plus équitable et durable.
Selon Mark McCrindle, ces enfants, qui représenteront 16 % de la population mondiale d’ici 2035, poseront les bases du futur, certains vivant jusqu’au 22ᵉ siècle. Ils seront les héritiers des générations Y et Z et les bâtisseurs d’un monde façonné par l’intelligence humaine et artificielle. La Génération Bêta ne sera pas seulement témoin de ces bouleversements : elle sera leur moteur principal.
Anne Suze S. Arthur
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